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L’école contre les dominations

Soumis par congrès le dim 23/04/2023 - 15:54

Pour la plupart d’entre nous, nous enseignons dans des quartiers populaires urbains. Nos élèves vivent dans leur quotidien multiples dominations : la pauvreté, souvent aussi leur statut d’immigrés, le racisme et le patriarcat. Si on admet que ces rapports sociaux structurent la société française, encore faut-il accepter de les observer aussi dans la salle de classe. Il s’agit d’ouvrir les yeux sur la violence sociale que vivent nos élèves dont le statut d’enfants ne les protège malheureusement pas (voire les rend encore plus vulnérables). De voir à quel point la classe sociale, les rapports sociaux de « race », mais aussi évidemment le genre et la sexualité construisent la salle de classe autant que nos choix pédagogiques. 
Célestin Freinet s’inscrivait dans le mouvement ouvrier : il a développé des techniques pour une « école populaire » et une pédagogie « prolétarienne ». En reposant la question des dominations dans le prochain congrès, c’est cette veine socialement critique et politique que nous voulons explorer.

Pratiques émancipatrices 
Au sein de l’ICEM se transmettent et s’élaborent des pratiques qui nous semblent émancipatrices pour les enfants du peuple : apprendre à s’organiser collectivement, à s’exprimer librement, à construire ensemble ses propres savoirs plutôt que les recevoir d’autorité. Il s’agit de réaffirmer que, pour nous, l’école n’est pas uniquement un lieu d’accumulation inégalitaire du savoir, mais aussi un lieu de vie, un lieu politique où se construit la démocratie.

 

Arthur Serret, pour l'équipe du congrès